Quand je louais un appartement dans une petite commune des alentours de Strasbourg, il m’arrivait de payer mon loyer avec quelques jours de retard (eh oui, personne n’est parfait !)
La technique de l’huissier de justice
Cet appartement était géré par une agence immobilière très connue ayant la réputation d’arnaquer les locataires à la fin du bail (du genre, on vous garde la caution parce qu’on a retrouvé une mouche écrasée sous le lavabo). Je ne vais donc pas les nommer et les appellerai Embrouille Immobilier. (Anonymat garanti).
A peine quelques jours après que la date d’échéance de ma quittance de loyer soit dépassée, l’agence m’envoyait un courrier hyper-menaçant. Ils me disaient un truc du genre :
« Si vous ne payez pas maintenant, on vous envoie un huissier la semaine prochaine. »
C’était limite si je ne regardais pas à travers le judas pour vérifier si un officier assermenté ne squattait pas le couloir.

Un petit mensonge
Oui, je sais, ça fait peur… Enfin, ça fait peur si l’on ne possède aucune notion en termes de droit et de procédure judiciaire.
D’une part, il est impossible d’expulser un locataire manu-militari pour 2 jours de retard sur un paiement (il faut souvent plusieurs mois, voire plusieurs années).
D’autre part, un huissier ne débarque pas chez vous, comme ça, du jour au lendemain, sans que n’ait été suivie un protocole bien spécifique (envoi d’une mise en demeure en recommandé, dépôt d’une assignation ou d’une injonction devant le tribunal…).
On n’est pas à la fête foraine !
Seuls les voyous ou la mafia peuvent vous envoyer quelqu’un chez vous sans préavis, ni procédure.
Mais là où je donne raison à Embrouille Immobilier, c’est dans leur stratégie de recouvrement de créances qui s’appuie en partie sur le bluff.
Sur 100 locataires qui ne payent pas, on peut imaginer qu’il y en aura 30 ou 40 qui font flipper rien qu’en lisant le mot huissier et qui vont s’empresser de sortir le carnet de chèques.
Le bluff, c’est efficace et peu coûteux. Alors, pourquoi s’en priver ?
Rien ne vous empêche de tenter le coup avec quelques-uns de vos mauvais payeurs, on ne sait jamais.
Par exemple, vous pouvez leur dire :
- « Sans paiement de votre part avant le 12 septembre, vous recevrez la visite d’un huissier de justice.»
- « Je viens de déposer une injonction de payer à votre encontre devant le tribunal de commerce de Grosville. Seul un paiement sous 7 jours pourra suspendre la procédure. »
- « Je vous informe que j’ai confié votre dossier à mon avocat qui prend dorénavant en charge le recouvrement de vos factures impayées. »
Vous n’avez pas d’avocat ? Vous n’avez pas lancé de procédure ?
On s’en fout ! Tentez le bluff !
Si ça passe, et incite votre client à vous payer, c’est tout bénef.

Si ça ne marche pas parce qu’il est un vieux roublard à qui on ne la fait pas aussi facilement, alors mettez vos fausses actions à exécution, cette fois-ci pour de bon.
La fausse injonction de payer
Quand je travaillais en tant que chargé de recouvrement pour une grosse société, j’usais parfois du stratagème suivant :
J’imprimais un bordereau officiel servant à déposer une demande en injonction de payer auprès du tribunal, je le remplissais et j’en envoyais une copie au client mauvais payeur avec le petit mot ci-dessous :
« Je vous informe qu’une injonction de payer vient d’être déposée à votre encontre. »
Rien d’autre, pas plus d’explications.
Résultat : dans 50 % des cas, le client payait !
Alors, n’hésitez pas. Un petit coup de mytho de temps en temps, ça ne fait pas de mal.
Après tout, un client qui ne vous paye pas a engagé une sorte de poker avec vous.

Montrez-lui que vous aussi, vous avez du jeu. Et si vous avez juste un 7 et un 2, bluffez !
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A tout de suite !
