Prêter de l’agent à un ami ?
Comme moi, je suis sûr que vous avez déjà prêté de l’argent à un ami en galère : 50, 100, 500, 1 000 balles.
A priori, vous lui avez filé une somme proportionnelle à vos capacités financières. Car si vous avez le cœur sur la main et êtes toujours prêts à aider un ami ou un membre de votre famille se retrouvant dans une situation financière délicate, vous n’êtes pas pour autant un kamikaze ou un inconscient.
J’imagine que vous avez respecté cette règle de base :
Prêter de l’argent, OK, mais si ça doit me foutre dans la merde, ça non !
En clair, vous comme moi ne prêtons (ou donnons) de l’argent à des proches qu’à condition que la somme réclamée n’est pas d’impact sur notre propre situation financière. À la limite, s’il ne nous rend jamais l’argent, on s’en remettra.
Viens l’heure de régler les comptes
Puis vient le jour du « règlement de comptes ». Et là, deux possibilités :
- Cet ami vous rend l’argent à la date à laquelle c’était convenu.
- Cet ami fait le mort ou évite le sujet (à priori, il n’a plus l’intention ou la possibilité de vous restituer la somme que vous lui avez prêté.
Dans le 1er cas de figure, tout baigne !
Mais dans le second, c’est délicat. Parfois, on est un peu mal à l’aise quand il s’agit de rappeler à un ami ou à un proche qu’il nous doit de l’argent. Seuls les voyous ou la mafia sont performants à ce petit jeu :
« Si tu rends pas l’argent, on te défonce la gueule ».
Malheureusement (ou heureusement), la plupart d’entre-nous ne passera jamais à cette solution radicale. Alors, parfois, on oublie, on passe l’éponge. Après tout, pour 100 balles, c’est pas la mort !

Ce client qui vous doit de l’argent
Le souci, c’est que je suis quasiment sûr que vous vous êtes déjà retrouvés dans cette situation, mais côté business cette fois-ci :
Imaginons que votre profession soit celle de vitrier. Que vous soyez le patron, un commercial de la société ou un ouvrier, peu importe. Un copain à vous, appelons-le Jean-Luc, est gérant d’un Malbouffe Market. Il a décidé de changer l’ensemble des vitres de son magasin. Naturellement, il vous contacte. Le devis s’élève à 20 000 euros.
Les travaux sont terminés et là, votre comptable vous informe que Jean-Luc ne vous a toujours pas payé. Vous vous sentez mal, car vous savez ce qu’il va se passer :
Soit vous l’appelez pour lui réclamer le pognon, au risque de le vexer, soit vous faites le mort, mais là, on est loin des 100 balles que vous avez prêté à un pote dans le cadre de votre vie privée.
Faire du business avec des amis ?
Faire du business avec des « amis » ou « connaissances » est une pratique à risque. Car s’ils ne vous payent pas (parce qu’ils sont un peu malhonnêtes et savent que vous n’allez pas oser trop les relancer à ce sujet), les conséquences sont hautement plus graves :
- La somme est beaucoup plus élevée que dans un cadre privé (en général).
- Vous allez vous retrouver dans une situation délicate face à votre chef ou à vos collaborateurs quand ils vous demanderont des comptes sur cette facture impayée.
- Cette fois-ci, en fonction du montant du devis, vous pouvez mettre en péril la santé financière de votre entreprise en cas de gros impayé. Et vous n’êtes pas seul à bord, car vous avez aussi embarqué vos collègues dans ce naufrage.
Tout au long de ma carrière de chargé de recouvrement, j’ai maintes fois eu à faire à des mauvais payeurs qui, lorsque je les relançais, me prenaient de haut en me crachant :
« Je connais le directeur, alors ne m’emmerdez pas ou je lui dis que vous me harcelez. »
« Je suis ami avec Machin, allez régler ça avec lui ! »
Bref…

En finir avec les passe-droits
Certaines personnes malhonnêtes (ou égocentriques) se croient tout permis. Elles pensent que parce qu’elles connaissent untel ou untel dans une boîte, cela les autorise à ne pas payer ou à le faire quand bon leur semblera, sans se préoccuper des conditions de vente et des délais de paiement convenus. Ces clients sont des plaies, je vous le dis !
C’est la raison pour laquelle vous ne devez pas tomber dans ce piège :
Quand il s’agit de business, il n’y a pas d’amitié qui tienne. Tout le monde doit être logé à la même enseigne. Bien sûr, vous pouvez « faire un prix » à un ami ou lui accorder un petit délai de paiement supplémentaire, mais rien de plus !
Et si vous n’osez pas réclamer un paiement à un « ami » ou à une « connaissance », déléguez cette mission à quelqu’un d’autre et donnez-lui carte blanche.
Si jamais votre « ami » s’en plaint auprès de vous, dites-lui que vous ne pouvez rien faire, que ce n’est pas de votre ressort, que c’est la politique de votre société ou que c’est votre comptable qui vous met la pression.
Vos impayés s’accumulent et vous ne savez plus quoi faire ?
Eh bien, commençons par rester en contact.
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