La méthode 50 Cents pour recouvrer ses créances

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Le recouvrement de créances souffre d’une image vieillotte : relances téléphoniques, courriers de mise en demeure, procédures judiciaires… Bref, les bonnes méthodes à l’ancienne qui restent dans les clous et la légalité.

Je ne vais pas cracher dessus, car j’ai été formé à cette école et les résultats sont là.

Mais parfois, quand un débiteur persiste à ne pas vous payer, qu’il vous prend pour une poire et se montre inflexible à vos relances « traditionnelles », alors, c’est qu’il est peut-être temps de la jouer Gangsta version L.A.

C’est ce qu’a fait 50 Cents, le rappeur américain originaire du Queens, à New York.

Et c’est son ancien acolyte du groupe de rap G-UNIT, le rappeur Tony Yayo, qui en a fait les frais.

On ne sait pas combien lui doit Tony, mais la rumeur fait état de 300 000 dollars. Du coup, vu qu’un courrier de relance avec menace d’huissier n’est pas le genre d’action à faire flipper un dur à cuire comme Tony, 50 Cents a décidé d’employer les grands moyens et d’afficher son ex-pote sur la toile.

Le rappeur découvert par Dr Dre a ainsi publié une vidéo sur son compte Instagram dans laquelle il interpelle directement Tony Yayo :

« Je t’appelle parce que là, j’étais en train de penser aux gens qui me doivent du fric. »

L’histoire ne dit pas si Fifty a fait passer à la caisse son débiteur, mais ce qui est sûr, c’est que ce dernier a compris sa douleur et son humiliation :

50 cents a plus de 25 millions d’abonnés sur son compte Instagram.

C’est comme si l’un de vos créanciers informait (presque) la moitié de la population française que vous êtes malhonnête et que vous ne lui avez pas payé votre facture !

Ça fait mal là où ça passe.

En termes de crédibilité et de réputation, vous perdez tout et commencez à vous dire que vous auriez mieux fait de payer vos factures en temps et en heure.

Pensez-vous que je vous conseille d’interpeller vos mauvais payeurs sur Facebook, YouTube ou Instagram ?

Eh bien, pensez ce que vous voulez.

Mais le monde bouge et la communication évolue.

WeRecoov.com s’adresse aux créanciers, aux fournisseurs, ceux à qui on doit du fric.

Mais côté client, cela fait déjà longtemps qu’on ne se gêne plus pour régler ses comptes sur les réseaux sociaux.

Quand un client n’est pas satisfait des prestations d’une grosse société et qu’il n’arrive pas à avoir gain de cause par le canal classique, il n’hésite plus à apostropher le prestataire sur Twitter.

Cela arrive régulièrement dans le secteur de l’aviation :

Un passager se fait débarquer parce qu’il n’y a plus de place dans l’avion à cause d’une politique de surbooking agressive. Il essaie alors d’obtenir gain de cause en se plaignant au comptoir de la compagnie. Mais comme ces derniers l’envoient chier, il poste un Tweet revanchard et incendiaire qui buzze et remonte jusqu’aux oreilles du PDG de Bidule Airlines.

Affolé par l’ampleur que prennent les choses et les menaces de boycott, le PDG s’excuse publiquement et offre une ribambelle de billets d’avion au client éconduit. C’est tout juste s’il ne l’invite pas à boire le champagne à la maison et à coucher avec sa femme.

Tel est le pouvoir des réseaux sociaux.

Bien ou mal, ce n’est pas le débat. C’est comme ça que ça se passe dorénavant, simple constat.

N’oubliez pas qu’un client qui ne vous paye pas (et qui n’a aucune raison valable pour ne pas le faire) est un client qui ne vous respecte pas, qui ne respecte pas votre travail et qui vous crache à la gueule.

Alors, pour quelles raisons devriez-vous le respecter ?

A quand le #metoowerecoov ?

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