La loi vous autorise, vous encourage même, à facturer des intérêts de retard à vos clients en retard de paiement.
Mais quel taux devez-vous appliquer ?
Deux possibilités :
👉 Soit vos conditions de vente prévoient dès le départ un taux d’intérêt, par exemple 5 %, et dans ce cas vous devez appliquer ce taux.
👉 Soit vous n’avez rien prévu, et dans ce cas, vous devez appliquer le taux légal en vigueur, qui varie selon les trimestres, mais tourne autour de 3 % pour les dettes commerciales et 0,8 % pour les dettes de particuliers.
Mais le débat d’aujourd’hui ne tourne pas autour de ce sujet, mais plutôt sur le fond du problème, à savoir :
Devez-vous facturer des intérêts à vos clients en retard de paiement ?
La réponse n’est pas si simple que cela.
En effet, mieux vaut adapter votre stratégie en fonction de votre client et de la situation.
Prenons deux exemples :
Exemple n°1 :
L’un de vos plus fidèles clients, avec qui vous travaillez depuis des années, n’a pas été en mesure de vous payer votre facture dans les délais impartis.
C’est la première fois que cela arrive, c’est exceptionnel.
Dans ce cas de figure, mieux vaut ne pas lui facturer d’intérêts de retard.
Il risquerait de se vexer et vous pourriez le perdre.
Le jeu n’en vaut pas la chandelle.
Exemple n°2 :
Un nouveau client vous doit une facture de 5 000 euros.
Quelques semaines après avoir reçu votre facture, il vous contacte pour que vous lui accordiez un échéancier de paiement.
Il rencontre des difficultés passagères et ne pourra vous payer que 1 000 euros par mois durant cinq mois.
Devant sa situation, vous acceptez.
Cette fois-ci, je vous conseille de lui facturer des intérêts de retard.
Ainsi, chaque mois, il devra vous payer non pas 1 000 euros, mais 1035 euros (chiffre pris au hasard, pour l’exemple).
Evidemment, ces 35 euros supplémentaires ne vont pas changer le cours de votre vie ni celui de vos finances.
Mais l’objectif n’est pas de vous enrichir.
Dans ce cas précis, il va s’agir d’envoyer un message à votre client (mais également aux autres mauvais payeurs, d’une certaine façon) :
« Je peux faire preuve d’empathie, vous accorder des facilités exceptionnelles, mais ce n’est pas gratuit ! »
En clair, vous n’êtes pas une banque.
En facturant des intérêts de retard, vous découragez ce type de mauvais payeur de s’habituer à vous payer en plusieurs fois. Et peut-être même de mentir sur sa réelle situation financière à l’avenir.
Ne pas en arriver jusque-là…
L’idéal, bien sûr, est d’éviter ce genre de situation.
D’éviter de vous retrouver face à des mauvais payeurs ou des clients dans l’incapacité de vous payer vos factures.
Voilà pourquoi toute bonne stratégie de recouvrement doit d’abord s’appuyer sur une stratégie préventive.
L’idée : tuer les impayés à la source, empêcher ou limiter leur création.
Les factures impayées sont comme une maladie :
Plus vous la détectez tôt, plus vos chances d’en guérir sont grandes !
Si vous n’avez aucune ou qu’une mince idée de ce en quoi consiste une stratégie préventive des impayés, jetez un œil à la formation vidéo Combattre les Impayés à la Source.
Vous y apprendrez les 11 points essentiels qui vous permettront d’anticiper et de limiter au minimum les mauvaises surprises.
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